Les Hmong à Sapa

les-HmongLes Hmong, appelés depuis plusieurs siècles Miao en Chine, étaient à passé connus sous le terme Méo en Asie du Sud-Est. Ses population sont environ trois millions, ils sont dispersés sur un vaste territoire depuis le sud-ouest de la Chine (2 millions) jusqu’au nord du Vietnam (600 000), le Laos (environ 250 000), la Thaïlande (150 000) et le Myanmar (ex-Birmanie) (environ 30 000).

Les principaux sous-groupes présents au Vietnam sont les Hmong Blanc, les Hmong Leng, les Hmong Pua, les Hmong Shi ou Sheu et les Hmong Noir. À Sa Pa, les Hmong Leng sont les plus nombreux, quelques femmes Hmong Sheu et Hmong Pé – avec les jupes colorées et les corsages croisés – viennent du district de Muong Khuong.

A l’origine, les populations Hmong de Chine occupaient de larges plaines au sud du fleuve Yang Tse Kiang. Dès le XVIème siècle, ils ont débuté à migrer vers le sud-est sous la pression démographique, territoriale et politique des Chinois. Au cours de la première moitié du XIXème siècle, les Hmong quittèrent le territoire chinois pour s’installer dans les pays voisins. A cette période, la grande révolte des Taiping (1850-1872) troubla toute la Chine méridionale (provinces du Guizhou, du Yunnan et du Sichuan) avec pour conséquence de longues famines qui poussèrent de nombreux groupes ethniques à migrer vers le sud. Les Hmong pénétrèrent alors la péninsule indochinoise par le nord du Vietnam où leur présence est attestée près de Lai Chau en 1848. Ces migrations, par vagues successives, furent certainement facilitées par la tradition d’agriculture itinérante des Hmong et par les contacts étroits qu’ils entretenaient avec les caravaniers chinois qui sillonnaient les montagnes d’Asie méridionale depuis plusieurs siècles.

L’économie agraire traditionnelle est aujourd’hui encore basée sur l’élevage familial (porcs, volailles, buffles, chevaux), les cultures vivrières (riz, maïs, manioc) et les cultures commerciales (cardamome et légumes).

L’organisation sociale traditionnelle des Hmong repose sur le clan. Par clan est composé de lignages dont l’ensemble des membres se reconnaissent un ancêtre fondateur mâle en commun. La maisonnée hmong, pouvant regrouper sous le même toit jusqu’à quatre générations, est l’unité économique, politique et rituelle la plus importante. Les villages, installés sur les versants montagneux, accueillent plusieurs clans.

Vous les reconnaîtrez à leur costume. Les Hmong Leng de Sa Pa – qui ne s’appellent pas eux-mêmes Hmong Noir – portent encore des vêtements en chanvre teints à l’indigo naturel (bleu noir). Les femmes couvrent leurs chignons avec un turban rigide bleu-indigo. Aujourd’hui, elles ne portent presque plus la jupe plissée en batik et broderie, mais un pantalon court de couleur indigo. Seuls le col, les manches et la ceinture sont brodés de motifs géométriques avec des fils de soie. Les femmes Hmong Blanc du district de Bat Xat portent un pantalon long et noir, et une veste croisée assez courte. Un fichu aux couleurs chatoyantes couvre leurs cheveux. Les femmes Hmong Pua, les Hmong Pé et les Hmong Sheu du district de Bac Ha portent presque les mêmes jupes de batik avec une bande brodée. Les distinctions se font par les motifs et la forme des tabliers.

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